Un conte original, humaniste et d’une incroyable délicatesse, merveilleusement mis en image par le talentueux Seng Soun Ratanavanh. Un album sublime.

Il était une fois un petit village de papier, Washimura, situé en haut d’une montagne. « Les habitants, minces et légers, y menaient une vie agréable, si ce n’est leur grande peur du vent. » Chacun apprenait depuis l’enfance à mettre des poids dans ses poches lorsque soufflaient les vents d’automne. On arrimait aussi maisons et arbres.

Depuis des siècles, cela était immuable et cela durait cinq jours et demi. Mais un jour survint une bourrasque inattendue, puis un souffle puissant continu provenant du village sur la montagne en face. Ce n’était pourtant pas l’automne. Hana fut renversée par terre. Mais au départ personne ne la crut.

En revanche quand plusieurs habitants racontèrent la même histoire, il n’y eut plus de doute. Des scientifiques étudièrent alors cet étrange phénomène et trouvèrent la cause : des moulins à vent avaient été installés en face, dans le village en bois. Le vent soufflait de plus en plus et la vie était bouleversée.

La fillette, frêle et silencieuse, proposa alors de fabriquer une grande ribambelle en papier solide. Yuki, un oiseau qu’elle connaissait pourrait les y aider. Ainsi ils réussiraient à franchir le précipice et demander aux habitants du village en bois de faire cesser ce grand danger. L’union et la solidarité étaient primordiales dans ce plan.

Tous les habitants reprirent espoir et ensemble se mirent à fabriquer cette ribambelle. Hana se lança, elle traversa. Au bout de ce pont, elle se fit une amie, Livia, robuste et charnue. Hana visita son village et expliqua pourquoi elle était là. Elle découvrit bientôt la cause des vents violents : des frères éléphants…

Un conte original, humaniste et d’une incroyable délicatesse. Il est merveilleusement mis en images par Seng Soun Ratanavanh, qui travaille cette fois en volume : du papier découpé pour le village de papier et du carton découpé pour le village de bois.

Hana et le vent, de Joëlle Veyrenc, illustré par Seng Soun Ratanavanh, éd. La Martinière jeunesse, 32 p., 14,90 euros. Dès 5 ans