Marjorie souffre au quotidien des moqueries de ses camarades de quatrième. Quant à ses parents, ils ne savent pas vraiment comment l’aider. Son seul problème : son poids ! Mais avec la rencontre de Jo, elle va apprendre à s’apprécier et sa vie va changer.
Yaël Hassan livre une histoire touchante, celle de Marjorie que tous ne qualifient que par son poids : « Mon père utilise l’adjectif enveloppée. Ma grand-mère, celui de boulotte,. Mon grand-père me trouve gironde, ma tante pulpeuse, mon oncle généreuse. Pour tout le reste de la terre je suis GROSSE. »
Si elle est la cible des moqueries de ses petits camarades de quatrième, Marjorie est aussi soumise à une pression, certes bienveillante, de ses parents qui tentent de la faire maigrir. Mais le pire c’est cette rédaction que vient de leur demander le professeur de français : un auto-portrait !
Comment se décrire quand on ne s’aime pas ? Marjorie couche ses idées sur le papier puis le froisse et le jette à la poubelle. Enfin, elle décide de suivre le conseil de son enseignant : écrire un rap. Elle est satisfaite et puis c’est l’heure du dîner : poisson vapeur et légumes l’attendent !
Mais le lendemain la vie de Marjorie va basculer avec l’arrivée dans sa classe de Jo. Aussitôt, la nouvelle prend place à côté d’elle : quelle drôle d’idée ! A la fin du cours, Jo suit Marjorie et la première blague fuse : « On dirait Astérix et Obélix… » Claire et Romain sont fiers d’eux, mais pour longtemps car la réponse est sanglante.
Jo saisit Claire par le menton : « Tu peux répéter Barbie ? » Puis elle menace aussi Romain pour leur faire comprendre que leurs réflexions ne sont pas drôles. Marjorie n’en revient pas. Une amitié naît ce jour-là entre les deux jeunes filles. Et Jo, qui elle aussi a souffert ces dernières années va aider Marjorie à s’accepter.
Un roman qui se dévore. Tous les lecteurs vont être touchés. Marjorie semble résignée, pourtant elle a un talent, mais elle le cache. Grâce à Jo, qui n’a pas peur des autres et sait leur répondre, Marjorie va se libérer et enfin être elle-même ! Une belle histoire sur l’adolescence et sur l’amitié.
Dans cette collection « Mes années collèges« , Elisabeth Brami invite des écrivains à donner, à la première personne, la parole et une voix intime à des personnages collégiens. Ainsi, le lecteur est proche d’eux et partage leurs sentiments : il souffre, il rit, il pleure, il aime à leur rythme.
Un poids sur le cœur, de Yaël Hassan, collection « Mes années collèges« , éd. Nathan, 160 p., 5,95 euros. Dès 11 ans