Quand une fable illustre la folie des grandeurs

Une fable absurde et virtuose pour illustrer la folie des grandeurs. L’histoire d’un roi et des folies.

Le Roy qui voyageait avec son royaume

Le roi de Galicie avait l’esprit curieux. Ainsi, tous les voyageurs de retour d’un pays lointain avaient pour obligation de lui rapporter une curiosité. Un jour, il se lassa de collectionner les objets et les récits et voulut aller lui-même à la découverte du monde. Mais il était aussi très paresseux.

Et comme, en voyage, il fallait manger froid et marcher dans la boue, il décida qu’on le transporterait dans une litière. Au périple suivant, il eut la tourista. Alors il fit amener son cuisinier, ses épices et sa chaise percée. Puis il fit venir sa bibliothèque. Puis ses gens. Puis tout son royaume à dos d’éléphants.

Si bien qu’à la fin, pour observer un peu le pays visité, il fallait faire six heures de cheval et c’était fatigant. Alors le roi eut une idée. « Quand il serait à destination, au milieu du pays visité, il enverrait des émissaires qui lui rapporteraient ce qu’ils auraient vu là-bas, au bord de son royaume voyageant.

Lors de veillées, les explorateurs racontaient ce qu’ils avaient vu. Et chacun aurait pour obligation de lui rapporter une curiosité. Car le roi de Galicie avait l’esprit curieux. Une histoire très drôle dont Dedieu a le secret. Le héros a un air de Louis de Funès dans toute son extravagance. A lire pour rire et découvrir les mauvais côtés des tyrans.

Le Roy qui voyageait avec son royaume, de Thierry Dedieu, éd. Le Seuil jeunesse, 40 p., 15 euros. Dès 5 ans

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