Couleurs de l’incendie, adapté en BD par Christian de Metter raconte l’histoire de Madeleine, confrontée à l’ambition et la soif de pouvoir des hommes et trahie par les siens. Les femmes deviennent des héroïnes courageuses dans ce magnifique album !
Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine a déjà démontré que, pour l’époque elle est une femme forte : elle a divorcé et a refusé d’épouser en secondes noces Gustave Joubert qui gère ses affaires. Elle doit prendre la tête de l’empire familial financier dont elle est l’héritière.
Mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul se défenestre. Ce geste inattendu et tragique va placer Madeleine dans un été de choc. Elle va alors se poser de nombreux sur les raisons qui ont poussé Paul à commettre cet acte. En pleine déprime, elle se désintéresse des affaires et est rapidement ruinée.
Après Au revoir là-haut, Christian de Metter adapte donc le deuxième volet de la trilogie de Pierre Lemaître. D’un roman de 530 pages, il propose un album de 160 pages, choisissant donc de resserrer l’action. Fini les nombreuses interventions du narrateur. Cette BD, sans les aspects comiques du livre, est ainsi plus noire.
Couleurs de l’incendie offre au final de très beaux portraits de femmes et axe le récit sur le thème d’une vengeance au coeur des années 30. L’héroïne y est Madeleine Péricourt, personnage secondaire d’Au revoir là-haut. Dès la couverture, elle dévisage, le lecteur, avec une expression à la fois moqueuse et mystérieuse.
L’histoire de cette femme confrontée à l’ambition et la soif de pouvoir des hommes, trahie par ses proches, bouleverse. On y découvre aussi Solange Gallinato, sorte de Castafiore, dont Paul est un vrai fan, et héroïne qui brave le Reich d’Hitler. Léonce et Madeleine, elles, semblent être plus que de simples amies dans cette magnifique BD.
Couleurs de l’incendie, de Pierre Lemaître, adapté par Christian de Metter, éd. Rue de Sèvres, 164 p., 24 euros. Dès 14 ans
Après « au revoir là-haut », je retrouve le plaisir de lire ce 2e volet de la trilogie. Facile à lire, sans longueur, intéressant. Je n’ai qu’une hâte, commencer le 3e. Merci