Béatrice, vendeuse de gants dans un grand magasin, voit sa routine bouleversée par un album photos qui représente un couple d’amoureux. Elle plonge alors dans un monde nouveau…
Béatrice est vendeuse au rayon gants d’un grand magasin. Chaque jour elle prend le train pour se rendre au travail. Petite tache rouge au milieu de la foule… Dans la cohue de la gare, un sac à main rouge attire son attention. Jour après jour, à chaque passage dans le hall, il semble l’attendre.
Tous les jours le même trajet, mais son temps de lecture semble perturbé, son esprit divague. Alors, un jour n’y tenant plus, Béatrice récupère ce sac. Et, en emportant l’objet chez elle, la jeune femme discrète ouvre les portes d’un monde nouveau loin de sa routine et sa solitude quotidiennes.
Elle découvre un album photo d’un couple heureux… Qui sont-ils ? La voici transportée dans une autre époque. Béatrice décide de se rendre sur les lieux où les amoureux ont pris leurs clichés comme le Café Faust… Pourra-t-elle revivre une autre vie et pour combien de temps ?
Une histoire étrange, sans texte, qui raconte la vie d’une jeune femme solitaire. Elle, qui vit la fin de la fameuse période des 30 glorieuses, va confondre sa réalité bien morne à celle de cette femme qui vivait dans les années 30. Une aventure fantasmée commence pour cette célibataire.
Joris Mertens fait basculer Béatrice à l’époque de l’entre-deux-guerres et plonge son album en noir et blanc. Le lecteur est alors dans le flou… Côté illustrations, de pleines pages représentent la vie parisienne florissante, les grands magasins et donc le consumérisme. Une chose est sûre personne ne ressort indemne en lisant cette BD.
Béatrice, de Joris Mertens, éd. Rue de Sèvres, 112 p., 19 euros. Dès 11 ans