Cette petite maison a tout pour être épanouie : elle abrite une famille aimante qui prend soin d’elle. Les journées sont remplies de rire et d’amour. Mais un jour, la maisonnette voit ses habitants plier bagages… Magnifique histoire d’une tendresse incroyable.
« La dernière brique était posée et la dernière fleur plantée : j’étais prête à accueillir ma famille. Mes poutres en tremblaient d’avance. » Une famille s’installe : des petits pas de bébé envahissent le plancher et de bonnes odeurs de pain s’échappent de sa cuisine. Cette petite maison a tout pour être épanouie.
Les journées sont remplies de rire et d’amour. Sa famille s’agrandit. Le temps passe. « Ma famille m’aimait et j’aimais ma famille. J’étais plus qu’une maison. J’étais leur maison. » Mais tout bascule : ses habitants plient bagages et déménagent. De foyer, elle devient une simple maison sans âme. Un temps, elle pense qu’ils vont revenir.
Elle se délabre et s’enfonce dans le chagrin, en effrayant tous ceux qui viennent la visiter car ces gens ne sont pas sa famille. « Quand ils s’approchaient, je secouais mes tuiles pour en faire tomber. » Un couple décèle le potentiel de cette maison malgré tous les défauts que cette dernière met en avant.
À force d’efforts, de menus travaux et de patience, le couple parvient à se faire accepter par la bâtisse. Petit à petit, les journées sont à nouveau remplies de rire et d’amour. Les deux hommes sont bientôt rejoints par une petite fille. La maison rouge aime de nouveau et est aimée : elle est redevenue un foyer.
Une sublime histoire tout en tendresse. Un album original où la narratrice est une maison. Page après page, le lecteur comprend l’importance d’un foyer, la chaleur qui s’en dégage. Les magnifiques illustrations colorées plongent le lecteur dans cette maison, véritable cocon pour les membres de sa famille.
La maison rouge, de Colleen Rowan Kosinski, illustré par Valeria Docampo, éd. Alice jeunesse, 32 p., 15 euros. Dès 4 ans