Les éditions Rue de Sèvres continuent d’étonner en proposant une nouvelle collection « Première bulles » dont voici deux titres qui raviront petits et grands.
Qui résistera à l’humour de Jul ? Dans cet album, l’auteur propose une histoire pour les enfants : une grande première pour lui dont l’humour « trop grinçant » ne correspondait pas vraiment à la littérature jeunesse. Et pour une première c’est une réussite car le rire est au rendez-vous pour les grands et les petits !
Direction l’étang où des grenouilles très bavardes se vantent. Ça sent le gros mensonge tout cela… En effet, la première déclare toute fière que son père présente la météo à la télévision, la seconde affirme que le sien est crapaud-buffle et a défié des toréros en Espagne… Une autre aurait un paternel styliste qui n’est pas sans rappeler Karl Lagerfeld !
Enfin, l’une des grenouilles ose même dire que son père est un héron ! Les autres, cette fois, ne la croient pas. Mais, cela ne l’arrête pas. Elle poursuit son argumentation lorsqu’elle s’aperçoit que ce qu’elle prenait pour un roseau n’est autre qu’une patte de héron : tous aux abris ! Là encore elle trouve un argument imparable : elle est radioactive.
Mon père ce héron, de Jul, éd. Rue de Sèvres, 32 p., 7,50 euros. Dès 5 ans
Gwendoline est une cane vraiment très soignée. Et ses journées sont bien remplies. Tous les matins, elle fait ses exercices de gymnastique, nage toujours avec une tasse de thé en équilibre sur la tête pour garder une position idéale. Puis, elle fait ses courses et enfin elle regarde chaque soir les étoiles avant d’aller se coucher.
Comme sa vie lui convient, elle ne veut rien changer. Alors quand Elvis, un canard artiste mal peigné, farfelu et vraiment pas très bien élevé, s’installe dans la maison voisine, Gwendoline est loin d’être ravie. Elle l’accueille cependant avec gentillesse et, surprise, se découvre plein de passions communes avec ce drôle de voisin…
Ils deviennent rapidement amis. Au final, même si, de prime abord, on est totalement différents, on peut s’entendre. Une jolie histoire, drôle, mais qui ne manque ni de finesse ni de tendresse. Un livre qui montre que l’on peut toujours être « bizarre » aux yeux de quelqu’un… Les illustrations fourmillent de petits détails rigolos : il faut donc ouvrir l’œil.
Des canards trop bizarres, de Cecil Castellucci, illustré par Sara Varon, éd. Rue de Sèvres, 104 p., 11,50 euros. Dès ans
Pourquoi pas ça change !