Quand l’amour de trois princesses est plus fort que tout

Anne Buguet revisite avec délicatesse un conte andalou en s’inspirant de la peinture de la Renaissance italienne.

Un jour, le roi de la province de Liguerie, en route pour la chasse, croise et tombe amoureux aussitôt d’une jeune femme qui vient du Piémont. Connu pour être colérique, il s’adoucit en la voyant. Il décide de l’amener à son château et l’épouse. L’année suivante, celle-ci met au monde trois enfants.

Nées le même jour, à la même heure, Léonie, Léonora et Eléonore sont sœurs et princesses. Avant de mourir, leur mère fait une prédiction : « une fois grandes, nos filles repartiront au pays de mon père. » Le vieux roi, leur père décide alors de les tenir éloignées du monde, dans un magnifique palais au bord de la mer.

Malgré une éducation identique pour les trois sœurs, elles montrent rapidement des caractères bien différents : Léonie, intrépide et curieuse, Léonora, coquette et narcissique, enfin Eléonore, douce et rêveuse. Un jour, postées à une fenêtre elles aperçoivent trois chevaliers enchaînés descendre d’une galère. Chacune s’éprend de l’un d’eux.

Averti, leur roi de père les fait venir à son château car il est hors de question qu’elles quittent le royaume. Sur la route, le cortège croise les chevaliers qui tombent aussitôt sous le charme des jeunes filles. Les princesses vivent désortmais recluses dans une tour et malgré tout ce qu’elles ont à leur disposition, elles demeurent tristes…

Elles parviennent à amadouer leur gardienne pour que celle-ci fasse venir les chevaliers, pour écouter leurs doux chants. Les jeunes gens viennent donc effectuer leurs travaux forcés dans un ravin, non loin du château. Les trois princesses peuvent profiter de leur mélodie. Une colombe se pose alors dans le jardin avec un message pour Léonie.

Puis, un bouquet parvient à Léonora. Le troisième jour, Eléonore reçoit une bonbonnière. Chacune sait alors comment rejoindre son bien aimé sans se faire prendre…Eléonore, la moins brave, se pose tant de questions sur la peine de son père, qu’elle hésite… Mais, finalement chacune réussit à fuir et toutes trois rejoignent Turin, comme prédit !

Un magnifique album grand format où le lecteur peut profiter des illustrations inspirées des peintures de la Renaissance italienne. Anne Buguet offre donc des tableaux d’une qualité et d’une sensibilité rares. Une histoire tendre où l’amour finit par l’emporter, malgré les différences. Une belle adaptation de ce conte andalou. Un joli cadeau pour les fêtes !

Les trois princesses, de Anne Buguet, éd. Le Seuil jeunesse, 48 p., 18 euros. Dès 6 ans

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *