Deux sœurs s’écrivent : l’une est volontaire dans des programmes d’aides en Palestine, l’autre est dessinatrice, en Belgique. Le lecteur, lui, découvre et apprend.
Deux sœurs s’écrivent. L’une est partie à Bethléem, en Palestine, comme volontaire dans des programmes d’aides, oscillant entre ses amis palestiniens et ses amis israéliens. L’autre est dessinatrice, restée au pays, à Liège, en Belgique. L’inquiétude se ressent dans leurs premiers échanges.
« Je suis soulagée d’être là. Ce voyage, et surtout le passage par l’aéroport de Tel Aviv, me stressaient. » Et Anaële de raconter comment s’est déroulé le contrôle de son passeport, les nombreuses questions qu’on lui a posées, les fouilles, la panique et finalement le soulagement donc. « Et j’y suis arrivée, en Palestine ! »
De son côté, Delphine lui parle du manque qu’elle ressent et évoque « un petit vide, là, au creux de l’estomac. » Elle demande à sa sœur de bien prendre soin d’elle. Avec Anaële le lecteur partage la vie de ces personnes : des femmes qui ont perdu leur maison, Moussa qui a reçu un éclat d’une balle dans l’arcade sourcilière, des réfugiés dans un camp…
De leur correspondance est né le livre Les amandes vertes qui tente de restituer une réalité complexe, à travers le prisme de l’expérience d’une jeune femme qui partage ses sentiments et ses aventures. Le lecteur découvre aussi toute une culture. A l’occasion de leurs 11 ans, les éditions Warum rééditent cet album de 2011.
Les amandes vertes de Delphine Hermans et Anaële Hermans, éd. Warum, 152 p., 18 euros. Dès 11 ans