Quand la mémoire fait défaut…

La collection BD de Rivages/Casterman sort en ce début d’été l’adaptation du roman d’Helen McLoy : La Somnambule, un suspense psychologique.

Boston, printemps 1974. Marian Tansey est l’employée d’une boutique de brocante. Si rien ne semble la différencier des autres femmes de son âge, petit à petit les questions s’accumulent. La jeune femme souhaite acheter une voiture, mais n’a aucune pièce justificative de son identité.

La femme qui la loge, Ruth, dit qu’elle a la mémoire en gruyère. La vieille femme prête l’argent à Marian pour acquérir cette Mustang. Marian passe la journée à la plage avec son chien. Tout semble aller, sauf qu’au réveil, la voiture est garée de travers, des mégots dans le cendrier et la radio allumée. Qui a pu emprunter la décapotable ?

Le mystère commence à s’épaissir… Marian se rapproche de Dick, l’homme qui lui a vendu la voiture, mais semble à la fois réticente à s’engager avec lui. Pourquoi cette jolie trentenaire est-elle toujours célibataire ? Aurait-elle fui sa famille ? Ses souvenirs les plus anciens ne remontent pas au-delà de deux ans…

La nuit, des images fantomatiques l’assaillent régulièrement comme des flashes dans ses cauchemars. Les révélations vont s’enchaîner dans les dernières pages de l’album et l’intrigue va connaître un dénouement plutôt heureux pour la belle Marian. Le récit brouille les pistes et le lecteur en vient à soupçonner tous les protagonistes.

Stéphane Michaka adapte ici un roman écrit par Helen McCloy et édité en 1974. Il réussit à retransmettre l’ambiance du Boston des années 70 grâce au trait de Jean-Louis Thouard. Les nombreux personnages secondaires tombent les masques les uns après les autres. Un album au suspense haletant à conseiller aux amateurs de polars.

La Somnambule, de Stéphane Michaka, adapté d’un roman de Helen McCloy, illustré par Jean-Louis Thouard, éd. Casterman, 104 p., 18 euros. Dès 14 ans

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