Quand la montagne est belle, il faut la peindre

Isabelle Wlodarczyk offre un magnifique conte, tout en pudeur, illustré comme des estampes japonaises.

Maître Otonashi, grand peintre du royaume, habitait avec son disciple retiré auprès de la montagne qui inspire toute son oeuvre. Chaque jour, sans jamais se lasser, dès le lever du soleil, ils partaient tous les deux avec tout leur matériel et peignaient. Il s’extasiait toujours des couleurs, même vingt ans après sa première toile.

Mirzu, lui, s’asseyait et observait. Les visiteurs venaient du royaume entier pour admirer les toiles du maître. Le jeune homme, lui, avait du talent, enfin c’est ce que l’on disait car il cachait ses toiles. Otonashi les entrapercevait seulement. Mirzu enroulaient ses toiles et rougissait à l’idée que son maître puisse les voir.

Alors quOtonashi commence à perdre la vue, son disciple Mirzu remplace en cachette les toiles les plus récentes de son maître par les siennes, pour préserver l’honneur du grand artiste. Mais le vieil homme est-il vraiment en train de perdre la vue ou simplement de révéler aux yeux de tous le talent de son élève ?

Un magnifique conte qui pourrait venir tout droit du pays du Soleil levant. Mais non, il est né de l’imagination de l’auteur. Une histoire emplie de poésie qui raconte la transmission d’une génération à une autre. Un récit sublimé par les magnifiques illustrations de Sacha Poliakova. Une tendresse incroyable qui amène le lecteur au Japon, au fil des pages.

Les Yeux d’Otonashi, d’Isabelle Wlodarczyk, illustré par Sacha Poliakova, éd. Didier jeunesse, 40 p., 14,20 euros. Dès ans

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *