Quand le lien entre vivants et morts est joliment abordé

Un conte initiatique qui plonge le lecteur dans l’Afrique traditionnelle en abordant un sujet universel : le lien puissant entre les vivants et les morts.

Le Coq solitaire

Grand-père Moulika est le chef du village Louboulou, et il a beaucoup d’histoires à raconter. Il dit par exemple que les animaux sont des êtres humains réincarnés. Il prétend même que chacun a son double animal et qu’il faut du temps, dans la vie, pour le découvrir et le connaître.

Ce mouton qui passe devant eux ferait par exemple partie de leur famille… Est-ce que tout cela est vrai ? Son petit-fils Michel hésite à le croire. Un jour, il voit devant lui un vieux coq immobile. Pourquoi ce gallinacé myope et malodorant reste-t-il planté là ? Le petit garçon n’a qu’une idée en tête : s’en débarrasser.

Son grand-père le retient ! « Ne fais jamais de mal à ce coq solitaire… » Qui est donc cet animal si précieux ? Pourquoi Michel devrait protéger cet animal dépenaillé ? Les poules, elles semblent savoir l’importance de ce coq… Mais parfois il se met à chanter en pleine nuit et provoque la colère des villageois…

Dans ce conte initiatique, Alain Mabanckou évoque des liens puissants qui se tissent entre les vivants et les morts, les descendants et leurs ancêtres. Cet album grand format offre de magnifiques illustrations colorées qui plongent le lecteur dans l’Afrique traditionnelle pour aborder un sujet universel.

Le Coq solitaire, d’Alain Mabanckou, illustré par Yuna Troël, éd. Le Seuil jeunesse, 40 p., 18 euros. Dès 6 ans

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