Un petit garçon raconte son périple effectué avec sa maman, de son pays en guerre à celui où il sera considéré comme un « réfugié ». Un ouvrage touchant à lire pour comprendre sans juger.
« On va devoir partir, m’a dit maman, c’est devenu trop dangereux ici. » Elle lui détaille alors ce qu’ils vont faire avant et pendant leur long périple. Ils devront dire au revoir à leurs amis et à leurs proches, et ce sera difficile. Il faudra qu’il fasse lui-même son sac en réfléchissant bien à ce qu’il prend car c’est lui seul qui le portera.
Ils vont quitter leur ville : ce sera à la fois triste et excitant. Il faudra faire sans eau ni électricité. Ils devront marcher et marcher et marcher. « Souvent, nous devrons attendre, attendre, attendre. Et ce sera long, long, long. » Et même s’ils verront beaucoup de choses nouvelles et intéressantes, ce sera parfois difficile aussi.
« A ton avis jusqu’où irons-nous ? » La plupart du temps, ils ne seront que tous les deux et, parfois, il s’ennuiera. Ils dormiront où ils pourront, souvent entourés d’inconnus. Les gens parleront sûrement d’autres langues. Ils mangeront des nouveaux plats. « Quel est le truc le plus bizarre que tu aies jamais mangé ?«
Un magnifique ouvrage qui montre le voyage emprunté par les réfugiés qui fuient leur pays en guerre. « Une fois loin du danger, nous nous arrêterons et nous pourrons enfin défaire nos bagages. » Une thématique sociétale importante, traitée à hauteur d’enfant. Un livre poignant mais positif pour comprendre sans juger.
Réfugié n’est pas mon nom, de Kate Milner, illustré par Olivier Adam, éd. De La Martinière jeunesse, 32 p., 14,50 euros. Dès 4 ans