Quand un oiseau dit tout haut ce que les autres pensent tout bas

Un matin, le vent souffla fort et le petit corbeau tomba du nid. L’oiseau croassait si bien que Jean, qui l’avait recueilli, l’appela Caruso. Mais sa voix n’était pas du goût de tout le monde… Un nouvel ouvrage très joli aux éditions Les Eléphants.

CARUSO

« Ce matin-là, le vent soufflait si fort dans les branches que le corbillat tomba du nid. Ouille ! Jean le facteur qui passait par là l’avait entendu et ramassé. » Il dépose le petit oiseau blessé dans sa sacoche. Mais Jeanne la postière n’en voulait pas dans la maison. Elle le trouvait vilain et ne voulait pas qu’il salisse la maison.

Jean le mit donc dans la remise et lui soigna la patte. Bien nourri, il fut vite guéri. « Dès qu’il entendait des pas sur le gravier, il croassait d’impatience. » Jean trouvait qu’il chantait bien et l’appela Caruso. En grandissant, l’oiseau, s’il ne parvient pas à voler, se met, en revanche, à parler.

Caruso - illustration

Mais il ne tient pas de discussions, non il ne cesse de se moquer des habitants. Tour à tour, ils sont tous victimes : la compagne de Jean et les commerçants du village. Au final, il se fait détester de tous. Or, une nuit, une grange prend feu et c’est Caruso qui prévient les pompiers. Les hommes du feu peuvent ainsi éviter le pire.

Caruso plaira aux plus petits car il représente l’interdit. Le volatile ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Rejeté en raison de son franc-parler, il sera réhabilité par les habitants, reconnaissants. Un album illustré de formidables gravures sur bois, qui donnent à cet ouvrage un côté vintage. Un beau livre à lire et relire !

Caruso, de May Angeli, éd. Les Eléphants, 32 p., 14 euros. Dès 4ans

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