Quand une jeune femme de 18 ans écrit son premier roman

Un texte coup de poing sur l’adolescence écrit par une jeune femme de 18 ans.

« C’est l’histoire de… Tori. Michael. Becky. Lucas. Charlie. Et de l’année où tout a changé. » Ils sont censés vivre la plus belle période de leur vie. Ils sont jeunes et donc en train de décider de leur avenir. Ils ont des amis. Mais, en fait, tous attendent que quelque chose change dans leur train-train quotidien.

Victoria, Tori pour les intimes, est en première et, comme beaucoup d’adolescents de son âge, elle est en pleine rébellion. Elle passe le plus clair de son temps à broyer du noir et livre ses états d’âme sur son blog. Si elle évite ses parents, elle n’hésite pas à se confier à son petit frère, Charlie, « la plus belle personne » qu’elle connaisse.

Cette vie tranquille va être bouleversée par l’arrivée dans sa vie de deux garçons : Lucas Ryan, qui réapparaît après des années d’absence et Michael Holden, un sourire charmeur et un air mystérieux. Grâce à eux, la jeune fille renfermée qui écoutait les mêmes morceaux de musique sans arrêt, change, s’ouvre aux autres.

Parallèlement, un groupe secret « solitaire » sévit sur la Toile : canulars et blagues s’enchaînent. Les lycéens oublient un peu les pressions dont ils font l’objet de la part des adultes. Humour, sarcasme, et surtout sincérité forment un bel ensemble qui fait que ce roman plaira aux adolescents dès 12-13 ans. Un premier livre qui en appelle d’autres.

L’année solitaire, d’Alice Oseman, éd. Nathan, 416 p., 16,90 euros. Dès 14 ans

– Mais t’es qui, toi ?
Il se fige devant moi et annonce d’une voix caverneuse :
– Je m’appelle Michael Holden.
Michael Holden. 
– Et toi, qui es-tu, Victoria Spring ? 
Je ne trouve rien à répondre, parce que c’est précisement ce que je répondrais : rien. Je suis du néant. Du vide. Je ne suis rien. 
Soudain, la voix du proviseur retentit et je me tourne vers le haut-parleur. 
Quand le silence revient, je baisse le regard et la salle est vide. J’ouvre mon poing et dans ma main, il y a le Post-it SOLITAIRE.CO.UK. Je ne sais pas à quel moment il est passé de celle de Michael Holden à la mienne, mais c’est un fait. 
Ça doit être là que tout a commencé. 

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