Quand une œuvre de Hugo Pratt est à redécouvrir

Fanfulla, l’un des albums les moins connus de Hugo Pratt est réédité par les éditions Rue de Sèvres, 45 ans après sa première publication. Le lecteur va découvrir l’histoire d’un mercenaire borgne en pleine renaissance italienne. 

Hugo Pratt quitte Buenos Aires au début des années 1960, faute de travail en Argentine. Il retourne alors dans son pays de naissance, l’Italie. Il signe un contrat au journal Corriere dei Piccoli pour qui il créera plusieurs personnages. L’un d’eux, Fanfulla, est tiré d’une histoire écrite par le scénariste Milo Milani.

Parue à la fin des années 1960, Fanfulla n’est sorti en France qu’au début des années 1980 pour tomber dans l’oubli jusqu’à aujourd’hui. Cette bande dessinée raconte l’histoire d’un mercenaire borgne, guerrier ombrageux, tendre avec la gent féminine et religieux quand il veut sauver son âme, le plus fougueux de tous les combattants…

L’Italie du XVIe siècle est en proie à des rivalités de clans. Fanfulla participe au saccage de Rome à la solde des Lansquenets, bras armés de Charles Quint. Blessé au terme d’un combat face à un jeune soldat allemand, il décide de se réfugier dans un couvent de Franciscains   Deux ans plus tard, il se retrouve à Florence, assiégée par les Médicis…

Une BD présentée dans son format original, à l’italienne (paysage) et qui a été colorisée par Patricia Zanotti. Elle met ainsi en valeur les aplats noirs, spécificité de Pratt. On devine déjà le style du futur « papa » de Corto Maltese. Une réédition moderne qui magnifie le travail de Pratt. Un bel objet présenté dans une jacquette.

Fanfulla, de Hugo Pratt, inspiré par une histoire de Mino Milani, éd. Rue de sèvres, 120 p., 20 euros. Dès 13 ans

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