La forêt est malade. Petite Sorcière va apprendre auprès de sa mère comment fabriquer une potion pour la soigner. Un magnifique conte, tout en délicatesse.
« Un soir de pleine lune, Grande Sorcière et Petite Sorcière s’envolent vers le Nord. Derrière vole un corbeau. » La mère emmène sa fille dans les bois : la forêt est malade, il faut la soigner. Les habitants des lieux sont là pour les accueillir : le lièvre, l’écureuil, la souris, la belette, la souris, la belette et le renard.
Et même la forêt leur parle : « Mes amis et moi sommes inquiets. Nous vous attendions. » Grande Sorcière guide sa fille jusqu’à une maisonnette à toit rouge. Dans le plus grand secret, à l’abri de cet abri que la nuit dissimule, Grande Sorcière enseigne à sa petite ses secrets les mieux gardés.
Elle explique à sa fille être venue là avec sa mère. Elle va fabriquer une potion dans un grand chaudron et prononcer des incantations sous les yeux émerveillés de sa fille. L’enfant va alors apprendre aussi la patience ce jour-là. Le lendemain, la potion est prête : elles vont la déposer aux pieds des arbres, pendant plusieurs jours.
Tous les animaux assistent à l’événement. Petite Sorcière est inquiète, les feuilles sont toujours noire. Mais elle est aussi fascinée : quel est ce savoir magique, d’où vient-il ? Se peut-il que grâce à lui, la forêt tout entière guérisse ? Elle va apprendre , essayer encore et encore pour pouvoir à son tour protéger la forêt.
Ce conte transporte le lecteur dans le monde de la nature et de la sorcellerie. Il est aussi question de transmission. Les sublimes illustrations de Chiaki Okada, tout en finesse, apportent une touche de tendresse supplémentaire. Une histoire magnifique qui, à sa manière, alerte sur la protection de l’environnement.
La Petite sorcière et la forêt noire, de Mutsumi Ishii, illustré par Chiaki Okada, éd. Le Seuil jeunesse, 40 p., 13,50 euros. Dès 4-5 ans