Erreur système raconte l’histoire d’une France où un régime d’extrême centre y a presque entièrement éliminé la criminalité. Tous les citoyens ont accepté de se faire greffer des implants neuronaux connectés à Internet : ils sont donc facilement géo-localisés et surveillés. Mais, les attentats se multiplient…
Dans un futur proche, la France est devenue pionnière en matière de nouvelles technologies. Chaque individu porte un implant pour se connecter à Internet. Toutes les données personnelles sont conservées dans une Crypte et consultables seulement par la justice et la police, dans le but d’éradiquer toute criminalité.
Ce système semble bien fonctionner, mais en pleine campagne présidentielle, Paris connaît une vague d’attentats très meurtriers. Il y a tout d’abord Karim qui, au milieu de la foule à Gare du Nord, crie « Je voulais juste qu’on me voit… J’existe ! » et active sa ceinture d’explosifs.
L’inspectrice Anastasia Ovard, une jeune inspectrice « implantophobe » et pleine d’empathie (trop ?), va mener l’enquête. Et il faut agir vite car un autre attentat est commis à Kimiland. D’où vient la faille ? Anastasia se rend compte que les données des terroristes présentent d’étranges incohérences.
Ils seraient tous passés par la Belgique. Mais personne ne semble confirmer cette piste. L’inspectrice, toujours accompagnée par son doudou, pense que le système de géolocalisation des implants avait commis des erreurs… ou avait été piraté. Et si la réponse était aussi à trouver dans sa vie privée, dans son enfance ?
Un album très actuel, inquiétant de réalisme, qui met en lumière les frontières très minces entre sécurité et libertés. « Le système peut tout contrôler. Sauf ses erreurs. » Une histoire d’anticipation bien ficelée qui tient en haleine le lecteur de la première à la toute dernière page.
Erreur système, de Valérie Mangin, illustré par Jenolab, éd. Casterman, 96 p., 19 euros. Dès 16 ans