Quand la case de l’oncle Tom est revisitée

Si l’histoire est connue des parents, il est temps de faire découvrir La case de l’oncle Tom aux enfants. Les dessins subliment cette magnifique histoire de tolérance et d’amour. 

Et dire que ce roman a été écrit avant la Guerre de Sécession, alors que l’esclavage était encore autorisé dans de nombreux états outre-Atlantique. Il raconte l’histoire des Shelby, un couple de riches planteurs, endettés et donc obligés à leur grand regret de vendre des esclaves. Si le créancier ne leur laisse pas le choix, il a la mauvaise idée de vouloir s’offrir les services de l’oncle Tom, père de famille, et de Henry, un tout jeune garçon.

C’est ainsi que Tom doit quitter sa femme et ses enfants pour rejoindre son nouveau maître, à bord d’un bateau. Elisa, la mère du petit Henry a, quant à elle, décidé de s’enfuir avec son fils, ne pouvant imaginer en être séparée. Chacun va alors se battre à sa manière pour survivre.

L’histoire pourra paraître vieillotte aux lecteurs, puisqu’elle se déroule au XIXe siècle, mais au fil des pages ils découvriront en réalité que s’il est question d’esclavage, il s’agit surtout de découvrir un combat guidé par l’amour. L’amour de ses proches, mais aussi de ses amis, plus fort que tous les préjugés.

Un livre à conseiller pour éveiller les consciences des jeunes lecteurs et leur montrer une partie sombre de l’histoire contemporaine. Certains propos sont en effet évocateurs de l’état d’esprit de certains à cette époque. « Mais, rassurez-vous, j’les maltraite pas, ils sont bien nourris. Je prends soin de mon bétail. »  Et les illustrations de Aude Samama sont de véritables tableaux qui font de cet ouvrage un objet dont on veut prendre soin.

La case de l’oncle Tom, de Jean-Pierre Kerloc’h, dessins de Aude Samama, éd. p’tit Glénat, 48 p., 14,50 euros. Dès 8 ans

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