Le tome 2 de Death Moutains raconte la fin de l’histoire de la tragique expédition Donner, en route vers l’Ouest en 1846, bloquée par le mauvais temps au bas des Rocheuses. Le lecteur retrouve les huit volontaires partis chercher des secours.
Le flashback de Mary Graves se poursuit dans ce second tome. La vieille enseignante continue de raconter cette terrible partie de sa vie à Benjamin, petit-fils de James Reed qui faisait partie de l’expédition Donner, avant d’en être banni. Elle va se souvenir de ce qu’elle a été obligée de faire pour survivre dans ces montagnes.
Les huit volontaires marchent depuis cinq jours. Le guide Charles Stanton est le premier à donner des signes de fatigue. Mary Graves et sa soeur Sarah le soutiennent mais doivent renoncer. Mary doit se résoudre à laisser l’homme qu’elle aime, seul. Une tempête de neige les surprend. Par chance, ils trouvent une grotte et s’y réfugient.
Réalisant qu’ils vont être bloqués pendant plusieurs jours, Franklin Graves fait promettre à ses filles de le manger s’il meurt car ils n’auront bientôt plus de vivres. Au bout de vingt jours, il demande même que ses compagnons le tuent pour pouvoir survivre. Ils décident de tirer au sort. Finalement, c’est Dolan qui sera mangé.
Les deux Indiens Miwok refusent et fuient de leur côté. Ils mourront tout comme Franklin Graves. Ses filles n’ont d’autre choix que de le manger. Le plus jeune, Lemuel lui non plus n’aura pas la force de survivre. Seules Mary et Sarah vont poursuivre leur route jusqu’à un village indien. A son tour, Benjamin va narrer à Mary l’histoire de son grand-père.
Un récit tragique relaté dans cette BD qui s’inspire de faits réels en les romançant. Malgré ces actes odieux, Chrisophe Bec tire de cette histoire des enseignements humains. Le scénariste prouve qu’il y avait avant tout une chose qui a permis à ces hommes et femmes de survivre dans de telles conditions : l’amour.
Un album poignant qui a l’avantage de raconter une histoire vraie. Au terme de cette terrible odyssée, 46 personnes de l’expédition Donner, sur 87 au départ, auront réussi à survivre à l’hiver. Les dessins s’attardent beaucoup sur les visages émaciés soit par la faim soit par la vieillesse ce qui rend les personnages réels. Une BD à dévorer !
Death Mountain T.2 La cannibale, de, éd. Casterman, 48 p., 12,95 euros. Dès 14 ans