Un album d’une tendresse incroyable qui aborde la perte de mémoire tout en délicatesse. La complicité entre la grand-mère et son petit-fils est ici mise en valeur : une histoire de toute beauté !
« Un jour, ma grand-mère a oublié mon prénom. » Un jeune garçon va voir sa grand-mère qu’il n’a pas vu depuis longtemps. « Quand je suis arrivée chez elle, je l’ai trouvée dans le jardin en train de trier les graines de quelques plantes. » Il trouve cela étrange puisqu’elle n’a jamais aimé se salir les mains.
Mais sa mère l’avait prévenu, lui avait dit qu’elle avait changé, que son comportement serait différent. Effectivement, le jeune garçon s’en aperçoit. mais elle semble beaucoup plus amusante et pleine d’histoires à raconter. Ils ont tous deux retiré leurs chaussures pour sentir la terre sous leurs pieds.
Et puis, ils ont attrapé de petites bêtes et les ont mises dans une boite à trous. « Je t’ai déjà dit que j’étais une reine ? – Une reine ? Pour de vrai ? – Chut. Personne ne le sait. Mais maintenant que j’y pense, je vais te raconter ça. » Et c’est comme ça, allongé sur la terre du jardin, que Léon découvrit toute la vérité…
Ma grand-mère est une histoire tendre et émouvante qui parle de la perte de mémoire et des confusions souvent associées à la vieillesse. Cet album montre aussi la capacité des enfants à recevoir avec amour et avec joie tout que la vie leur réserve. Et combien la relation entre les jeunes et les personnes âgées peut être merveilleuse.
La question de la perte de la mémoire n’est jamais exposée comme un problème dans cet ouvrage, c’est davantage la formidable complicité entre la grand-mère et son petit-fils qui est ici mise en valeur. C’est beau ! Le lecteur plonge avec délicatesse entre les pages illustrées et se retrouve dans le jardin avec les deux protagonistes…
Ma Grand-mère, de Maria Elina, éd. Obriart, 44 p., 18 euros. Dès 4-5 ans