Un western sauvage au coeur du no man’s land de 1914-1918, où le héros semble bien être un Amérindien.
Février 1915, au coeur de la première guerre Mondiale, des troupes canadiennes sont venues prêter main-forte aux alliés pour combattre les Allemands. Parmi ces soldats, des Amérindiens. L’un d’eux est un véritable tireur d’élite Odawaa, « Matricule Tomahawk » .
Le colonel français Desjoyaux reçoit le capitaine canadien Ernest Keating du premier bataillon d’Infanterie. Il lui explique pourquoi il a besoin de son aide : à quelques kilomètres du front, le commandant Von Schaffner et quelques hommes commettent des exactions : meurtres sur des civiles, églises vandalisées et pillées.
Les rapports font état de trois fermes pillées à Fey-en-Haye, de meurtres à Remenauville. Le remède doit être radical et le Caporal Odawaa a les qualités requises pour les mettre hors d’état de nuire. Mais le fameux Von Schaffner a déjà été abattu il y a plus d’un mois par Odawaa !
Deux fantômes ont donc l’air de s’affronter et les combats rapprochés sont d’une violence inouïe. On se demande encore comment ce scénario n’a pas plu au cinéma et on se réjouit qu’il ait été adapté en BD. Les illustrations font penser à celles de la série Darnand et font plonger le lecteur dans l’horreur de la guerre.
La Ballade du soldat Odawaa, de Cédric Apikian, illustré par Christian Rossi, éd. Casterman, 88 p., 19 euros. Dès 15 ans