Quand les dérives des réseaux sociaux sont dénoncées

Voici deux romans pour adolescents où les réseaux sociaux se montrent sous leur plus mauvais jour.

Quand Jana arrive dans son nouveau collège, elle attire d’emblée tous les regards : elle est belle, bien habillée et, ce qui ne gâche rien, riche… Caro est éblouie par l’assurance et le train de vie de la nouvelle. Alors, Caro est flattée lorsque Jana l’accepte comme amie sur ON.

Jana lui parle d’un concours organisé sur le réseau social, dont le vainqueur deviendra le modérateur d’une émission de web télé. Le but : réunir le plus d’amis et le plus de « like » en postant des vidéos et des photos. Caro et Eddi, un garçon de la classe, dont elle est secrètement amoureuse, acceptent de participer et s’allient à Jana.

Ainsi, ils augmentent leurs chances. Les trois adolescents, invités à un vernissage par le professeur d’arts plastiques, versent de la vodka dans le saladier de cocktail sans alcool. L’un des professeurs s’enivre. Le lendemain, des clichés le montrant par terre circulent sur ON. Caro commence sérieusement à douter : et si Jana allait trop loin ?

En effets, ses « posts » sont de plus en plus choquants. Malgré tout, Caro ne parvient pas à décrocher du réseau social, la quête des « like » devient un besoin irrépressible. ON agit de plus en plus comme une drogue dans sa vie… Jusqu’où ces trois-là sont-ils prêts à aller pour gagner ? Un roman qui montre les dangers de Facebook et autre avec efficacité.

Like me – Chaque clic compte, de Thomas Feibel, éd. Bayard jeunesse, 192 p., 13,90 euros. Dès 12 ans

C’est le grand jour pour Lucy ! Le bal d’automne est enfin arrivé. Oui, mais voilà la jeune fille est partagée entre deux sentiments. Evidemment, elle veut s’amuser, mais sa meilleure amie Ellie est malade. Lucy se retrouve donc au bras de Cole, le petit ami de cette dernière, dont elle est secrètement amoureuse… depuis quatre ans.

Résister ou se laisser aller ? Emportée par l’euphorie et son amour secret pour le jeune homme, Lucy finit par commettre l’irréparable : l’embrasser. Mais bientôt, une photo de son baiser avec Cole est postée sur son propre compte Facebook, ainsi qu’une série de photos présentant ses amis dans des situations compromettantes.

En quelques heures, le lycée entier la déteste et pour elle, l’enfer commence… Car c’est bien connu « l’enfer c’est les autres ! » Un roman qui se dévore. Les lecteurs se reconnaîtront très facilement dans ces ados. Les personnages secondaires ont tous un rôle à jouer dans cette histoire, entre La Liste et « Gossip Girl ».

Cette fois, c’est Lady Blabla qui demande aux internautes de poster des photos de scandale : « Je compte sur vous pour qu’il soit mémorable ! Les vainqueurs se verront décerner une médaille d’or, assortie, bien sûr, d’un sentiment d’humiliation éternelle. Et ça, ça n’a pas de prix. » Horrible, mais si proche de la réalité de la génération 2.0.

#scandale, de Sarah Ockler, éd. Nathan, 418 p., 16,90 euros. Dès 14 ans

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