Quand un héros peu ordinaire porte une saga extraordinaire

L’Armée rouge est aux portes de Berlin. Le 8 mai 1945, le IIIe Reich capitule. Après son affectation à l’Est, Martin rentre dans sa ville natale qui, comme la plupart des villes allemandes, n’est plus qu’un champ de ruines. Et des individus peu scrupuleux profitent de la situation…

1945. Le IIIe Reich capitule. Martin rentre dans sa ville natale qui n’est plus qu’un champ de ruines, et espère retrouver Katarina. Mais l’épuration qui frappe parfois aveuglément et les quelques individus peu scrupuleux qui profitent de la situation vont rapidement créer un étau autour de ceux qui pensaient en avoir fini avec les tragédies de la guerre.

Apparue en 1997 et vendue à plus de 150 000 exemplaires, la saga Amours Fragiles a reçu plusieurs récompenses prestigieuses. Avec ce 9e épisode, Beuriot et Richelle livrent la fin de l’une des séries les plus marquantes de ces vingt dernières années. Et on peut le comprendre quand on voit la minutie avec laquelle ce duo a travaillé.

Outre la qualité du travail ils ont aussi choisi un point de vue rare. En effet, leur héros, Martin est allemand (certes anti-nazi) et une grande partie du récit se déroule en Allemagne. Enfin, Crépuscule démontre que la guerre ne s’est pas arrêtée au dernier tir. Les trahisons et autres règlements de comptes se sont poursuivis.

Quelques moments heureux de retrouvailles viennent tout de même ponctuer cette série. On retiendra des dialogues ciselés à la perfection et un récit de qualité. Les illustrations sont élégantes. Tous comme les personnages tous ambivalents, Amours Fragiles se termine en force et en douceur.

Amours fragiles T.9 Crépuscule, de Philippe Richelle, illustré par Jean-Michel Beuriot, éd. Casterman, 80 p.,17,95 euros. Dès 14 ans

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