Quand le chaperon rouge connaît la fin de l’histoire…

Un petit chaperon averti, un loup indécis : l’histoire risque d’être différente de celle connue de tous…

« Il était une fois un petit chaperon rouge qui traversait une grande forêt pas très rassurante pour apporter quelques douceurs à sa grand-mère malade. La forêt est certes, un peu sombre, mais, ne vous inquiétez pas, notre petit chaperon rouge, au caractère bien trempé, n’est pas du tout intimidé. »

Si tout ou presque commence comme le conte de Perrault, la suite est tout autre. En effet, ce chaperon rouge n’a pas peur de se balader dans cette forêt car la petite fille a lu cette histoire et connaît la fin. Ainsi, elle sait à quoi s’attendre et s’apprête donc à l’affronter. Elle parle donc très fort pour attirer l’attention du loup.

Et, alors qu’elle s’est assise pour se reposer, le loup surgit toutes dents dehors, prêt à la dévorer… « Ah, enfin, le voilà, lui ! », s’exclame-t-elle. Elle le vouvoie certes, mais elle s’exprime sans ambages : « Calmez-vous un peu et venez plutôt m’aider ! » Le loup se rebelle alors, lui expliquant qu’on ne lui parle pas ainsi !

Toujours sur le même ton, elle lui rappelle que lorsqu’il joue les méchants, cela ne lui réussit pas vraiment… Alors, le loup tente de comprendre ce qui lui arrive. Il faut dire que dans cette histoire, l’animal est loin d’être malin. Les négociations s’en suivent. Le loup accepte de l’aider pour un saucisson et deux parts de tarte myrtilles-fraises.

Ils s’installent finalement et pique-niquent ensemble. Puis, s’endorment. Au réveil, le loup explique que lorsqu’elle repassera il l’aidera à porter ses affaires jusque chez sa grand-mère. Qui l’eût cru ? Ils sont devenus amis. Ils prennent leurs agendas et décident d’une date pour leurs retrouvailles, puis se saluent…

L’humour de ce livre est communicatif. Détourner un conte ainsi est drôle, mais là, entre le chaperon rouge si sûre d’elle et le loup qui ne mange que du bio, le lecteur va rire à gorge déployée ! Les dessins particuliers de François Maumont font oublier l’histoire initiale pour s’intéresser à celle-ci. Les dialogues apparaissent dans des bulles. Rire garanti !

Un petit chaperon à croquer, de Rémi Chaurand, illustré par François Maumont, éd. Milan, 24 p., 9,90 euros. Dès 5 ans

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