Quand le monde d’une petite fille est flou

Le nouvel album de Martine Delerm rappelle au lecteur qu’il y a plusieurs manières de voir le monde.

Alice pas plus loin que son nez

Voici une histoire toute en délicatesse. Alice ne voit pas bien et pore donc des lunettes, notamment pour lire les leçons au tableau, et pour traverser la rue. Mais le reste du temps, elle les remet sur sa tête pour rester dans sa bulle. Ce monde flou lui permet de s’évader et laisse une grande place à la rêverie et donc à la création.

De toute façon, elle voit bien ce qui est près. Alors, elle dessine. « Pour Alice, le monde est là, juste au bout de son nez. » Siméon, qui rêve d’horizon, lui explique que le monde est grand et qu’ailleurs a un charme fou. Alice, elle, se demande bien où est ailleurs. « Alice aime voir plus loin un peu flou. » Et si son univers était trop petit ?

Dans la réalité, elle ne sait que faire de toute cette immensité… Martine Delerm offre un nouveau texte poétique, empreint d’une jolie nostalgie où la douceur des illustrations se mêle à la mélodie des mots. Un texte d’une tendresse incroyable qui est magnifiquement retranscrit par les dessins à l’aquarelle.

Alice pas plus loin que son nez, de Martine Delerm, éd. Le Seuil jeunesse, 32 p., 13,90 euros. Dès 5 ans

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