Quand les monstres eux aussi veulent se coucher

Et si les monstres existaient ? Et si l’un d’entre eux était en route pour venir voir le petit lecteur… Un album qui fait peur et surtout rire !

Tout commence par cette phrase : « T’es-tu demandé si, quelque part, tout près d’ici, il y avait… » L’enfant est déjà intrigué et donc captivé. Et que dire de la suite ! Lorsqu’il tourne la page, surprise, des monstres de toutes les couleurs sont là, sous ses yeux. C’est bien d’eux dont il s’agit…

L’auteur va plus loin. Il ne propose pas seulement au lecteur d’imaginer que les monstres existent, il veut qu’il réfléchisse à quelque chose de pire. Et si l’un d’entre eux était en route pour venir chercher l’enfant et le manger ? D’ailleurs, il ne devrait plus tarder…

Et rien ne va l’arrêter pour arriver à ses fins et assouvir sa faim : ni la forêt terrifiante, ni le marécage, ni les ronces et encore moins la montagne enneigée. « Tu n’as pas peur de lui, quand même ? » Le monstre est là, il monte les escaliers, ouvre la porte… Et demande un bisou !

L’humour, que l’on pouvait déjà trouver dans l’album Max le terrible, est toujours présent et fonctionne avec les enfants qui en oublient leurs peurs. Le monstre vert dessiné par Ed Vere n’a en effet pas grand chose d’effrayant avec ses grands yeux, sa langue qui pend sur le côté et ses deux petites cornes.

Si le suspense de l’album tient en haleine l’enfant de la première à la dernière page, il finit en apothéose ! L’enfant, qui se serre un peu plus au parent qui lit au fur et à mesure de la lecture, va ressentir un grand soulagement à la fin et ne souhaitera qu’une chose : relire maintenant qu’il connaît la fin !

Au dodo les montres !, de Ed Vere, éd. Milan, 32 p., 10,90 euros. Dès 4 ans

1 réflexion sur « Quand les monstres eux aussi veulent se coucher »

  1. je vais acheter ce livre!
    merci pour cette critique très alléchante!

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