Quand l’héroïne parle en rimes, quelle merveille pour les oreilles

En voilà une héroïne originale ! Alexandrine ne parle qu’en rimes et cela la rend différente, certes, mais surtout unique…

Alexandrine a un don qui la rend unique : elle ne s’exprime qu’en rimes. Souvent incomprise par ses camarades, elle boude l’école et préfère la compagnie de ses deux étranges bestioles, Stokk et Mastokk, qui elles aussi parlent en rimes. Pour couronner le tout, sa chevelure rose fait d’elle une petite fille vraiment atypique.

En classe, elle est la risée de ses camarades car ses devoirs aussi sont en rimes. Ainsi, en mathématiques, voilà comment elle résout un problème : « Monsieur 723, Madame 126, s’admirent tendrement au joli parc des lys, sans aucune addition, ni multiplication… Ils se font des bisous sous la lune timide. Il la trouve jolie, elle le trouve splendide. »

Puis, un jour, elle comprend à quoi va lui servir cette capacité qui la rend à part : elle va aider ceux qui ne trouvent pas leurs mots : elle devient assistante-poète pour aider les cas désespérés en mal de langage raffiné. Ceux qui ne savent comment avouer leurs sentiments, les autres qui n’arrivent pas à communiquer avec leur enfant…

Et malgré une rencontre qui aurait pu la laisser coite, Alexandrine continue et ne se laisse pas mettre en boîte. Tout au long de l’album, le lecteur va croiser des personnages particuliers : la tante un peu fofolle, un timide qui s’affole… Une BD qui montre que l’originalité finit toujours par payer. Un talent, il faut toujours le mettre en avant !

Alexandrine, de Michel-Yves Schmitt, illustré par Priou, éd. Casterman, 32 p., 9,90 euros. Dès 6 ans

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *