Voici la suite et la fin du diptyque Maori signé Caryl Férey. Après le meurtre de sa fille, Pita Witkaire poursuit malgré tout sa campagne électorale. Jack Kenu, lui, compte bien résoudre son enquête.
Auckland, Nouvelle-Zélande, été 2017. Malgré le meurtre de sa fille Sandra et les révélations sur sa vie de droguée, Pita Witkaire, le député maori prônant la « Voie Humaine » pour sortir de la crise, a décidé d’affronter le Premier Ministre sortant, Malcom Kirwan, lors du Grand Débat, un talk-show politique très suivi.
Cette émission télévisée est connue pour ses dérives et cela va se confirmer. Toujours en tête dans les sondages, le Maori est l’homme à abattre. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir, notamment la diffusion à la télé d’une vidéo de sa fille à caractère pornographique, au lendemain de son inhumation.
C’en est trop pour Pita Witkaire qui se retire de l’élection. Jack Kenu, toujours en charge de l’enquête, est écœuré par ces procédés. Il repart toujours plus déterminé à en découdre avec cette affaire, qui lui a notamment permis de recroiser le chemin de Keri, son ex-femme dont il est toujours amoureux.
Caryl Férey a fait le tour du monde à 20 ans. Il s’est inspiré des pays dont il est tombé amoureux, des années plus tard : la Nouvelle-Zélande (deux romans Haka et Utu), l’Afrique du Sud (Zulu) et l’Argentine (Mapuche). Giuseppe Camuncotti, illustrateur mondialement connu, donne un côté encore plus sombre à ce récit.
Meurtres, drogues, politique, cet album offre un mélange explosif. Le rythme est soutenu et le lecteur, happé par l’intrigue, tournera la dernière page plus vite qu’il ne l’aurait souhaité. L’histoire oscille entre le présent et le passé puisque Kenu est toujours hanté par ses souvenirs. Un polar étouffant au pays du haka.
Maori T.2 Keri, de Caryl Férey, illustré par Giuseppe Camuncoli, éd. Ankama, 64 p., 14,90 euros. Dès 16 ans
Pas mon style de lecture mais c’est bien fait j’admets