Quand un homme se souvient de la guerre d’Espagne…

Ernesto raconte le voyage cathartique d’un immigré espagnol sur la route de son passé.

Ernesto

Ernesto est un grand-père pas très bavard. Il vit à Tours, mais son accent ne trompe pas : on sait bien qu’il vient de l’autre côté des Pyrénées. Alors qu’il doit retrouver des amis, il s’évanouit devant le bar. Il est aussitôt amené à l’hôpital. Et cela ne le rend pas plus aimable…

Seul dans sa chambre, il se plonge dans ses pensées et se souvient. Il se rappelle comment le franquisme lui a volé sa jeunesse… Voilà pourquoi Ernesto tait ses blessures.  L’Espagne, les oranges grosses comme des melons, les melons doux comme du miel…

ernesto planche

Un matin, tout l’appelle. Alors, avec son vieux copain Tomas, le combattant pour la République, il prend la route. Les voilà partis dans un sacré périple. D’autant que la voiture de Tomas est une antiquité : ils tombent en panne rapidement. Et se retrouvent avec d’autres qui ont connu cette même guerre…

Ernesto se souvient avec eux comment il a combattu les fascismes des années 1938-1939. On évoque le président Manuel Azana, les « anars », mais aussi Barcelone, les Asturies… Chacun raconte son histoire et ça se dispute… Mais, tout cela, au final, dans une bonne ambiance…

Puis, Ernesto partage ses souvenirs avec Amapola : tous deux ont perdu leur amour. Alors, ils parlent toute la nuit… Au fil de cette histoire touchante, illustrée avec sensibilité par la talentueuse Marion Duclos, c’est tout le cheminement d’Ernesto qui se dévoile peu à peu. Un album à lire pour se souvenir !

Ernesto, de Marion Duclos, éd. Casterman, 160 p., 20 euros. Dès 11 ans

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