Quand les artistes et les oiseaux sont à l’honneur

L’Opéra volant rend hommage aux saltimbanques ! Ce sublime album offre un voyage dans les airs avec de drôles d’oiseaux…

« Oisel n’est pas du genre à sortir de son œuf comme tout le monde. A peine la coquille brisée, il ouvre ses ailes et regarde vers le haut. » Et alors, il salue le soleil et les êtres vivants. Le petit oiseau a déjà la bougeotte, mais il doit faire attention de ne pas tomber du nid car il a déjà très faim de ciel… « Hé, Maman, on s’envole ? »

Il sait qu’il sera un artiste et jour après jour ce sentiment grandit. Il récite des poèmes et cela ne pose pas de problème. En revanche, s’il se met à chanter, les autres lui demandent de se taire : « On dirait la voix d’un coq qui a avalé un noyau. » Heureusement pour lui il est un fameux danseur. Mais, cela ne le fait pas vivre.

Alors, il effectue de petits travaux pour « gagner sa graine ». Comme il aime voyager, une cigogne lui propose de devenir « facteur des airs » et lui donne sa première mission : ramener la petite Léna à la ville. Pris dans une tempête, Oisel résiste tant qu’il peut, puis, s’écrase et se casse une aile. Mais, il a protégé la fillette. Ils se mettent à marcher.

Enfin, après plusieurs jours de marche, ils entendent de la musique. C’est le Grand Bal des Oiseaux ! « Les amis, j’ai une idée, lance Oisel. On va ramener Léna en musique et, tout au long du chemin, j’inventerai mon premier opéra. Que ceux qui savent bien chanter, danser, jouer la comédie me suivent ! En route ! »

Une farandole d’oiseaux se met en marche. Oisel mène la danse : cela attire les passants, curieux. Arrivés en ville, ils ne sont pas accueillis comme ils l’espéraient. Léna est arrachée à Oisel. Des oiseaux noirs surgissent pour les attaquer et les chasser. Le volatile décide alors de partir faire un tour du monde et créé un opéra volant…

La troupe est détaillée : chacun a son portrait ! Une page entière avec une illustration et un texte pour les présenter. Malgré tous les pays qu’ils traversent et les drôles d’oiseaux qu’ils rencontrent, Oisel et sa troupe n’oublient pas Léna. De retour en ville, ils vont découvrir que « la flamme d’une artiste » peut éclairer et réchauffer.

La fillette, captive, a réussi à démontrer à la ville austère que l’art et la poésie sont indispensables à la survie de tous. Une sublime histoire d’amitié qui met en valeur le monde des artistes et les gens du spectacle. Cet ouvrage est également destiné aux amoureux des oiseaux. « Que le spectacle commence ! »

L’Opéra volant, de Carl Novac, illustré Vanessa Hié, éd. Rue du Monde, 48 p., 22,90 euros. Dès 7 ans

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