Simon est persuadé que son père, pourtant très présent, ne l’aime pas vraiment. Et pour cause, contrairement au papa de son ami Marius, le sien ne dit jamais « Je t’aime ». Pourtant les preuves d’amour sont multiples et parfois silencieuses.
Simon est invité à dormir chez son meilleur ami Marius. Au moment du coucher, son ami a eu le droit à un « Je t’aime » de la part de son papa. Pourtant, il est très grand avec une grosse voix. Mais il a dit ces mots tout naturellement. Simon trouve que c’était « tendre comme manger une mousse au chocolat. »
Simon n’en revient pas. De retour à la maison, il élabore toutes sortes de stratagèmes pour pousser son père à prononcer ces trois mots magiques. Services rendus, bonnes notes ou politesse, mais rien n’y fait. Simon commence à douter : son père l’aime-t-il vraiment puisqu’il ne prononce jamais ces mots qui semblent si importants ?
Simon ne comprend pas. Lorsque son papa le borde, il lui lit une histoire, il lui fait bien un câlin, mais pas un « Je t’aime ». Le petit garçon commence alors à s’énerver car il s’est persuadé que son papa ne l’aime pas. Alors il met du temps à rentrer de l’école, fait des détours. Son papa inquiet le serre fort dans ses bras lorsqu’il est de retour.
Simon n’est pourtant toujours pas rassuré car il n’y a toujours pas un « Je t’aime » de prononcé. Cette fois c’est Marius qui vient chez son ami. Le papa de Simon a joué avec eux tout l’après-midi : il a fait un parcours de cross, les a portés sur son dos et a même fait des crêpes salées et sucrées…
Cet album se met à hauteur d’enfant pour aborder un sujet touchant : la relation père-fils. Le texte est vivant et les illustrations sont chaleureuses et joyeuses. Une histoire attendrissante qui évoque l’importance des mots, tout en rappelant que les preuves d’amour sont parfois silencieuses. Les actions sont elles aussi importantes en amour.
Mon papa qui ne sait pas dire je t’aime, de Vincent Guigue, illustré par Luciano Lozano Raya, éd. Saltimbanque, 32 p., 14,90 euros. Dès 4 ans