Quand pleurer peut s’avérer très utile

Et si pleurer pouvait servir ? Un album très drôle et réconfortant qui redonne le sourire.

Le héros de cet album plein de surprises est un ver de terre bien triste. « Eh ! On ne peut pas commencer ce livre comme ça, avec un visage si triste. Souris, au moins au début. Sinon, ils vont tous croire que tu es triste et ils vont s’inquiéter. » Mais c’est un désastre, le ver de terre pleure tant qu’il inonde les premières pages de ses larmes.

Le narrateur, très embêté, tente avec maladresse et drôlerie de lui remonter le moral. « Tu devrais peut-être mettre une bouée de sauvetage quand tu pleures. » Puis il lui explique qu’il pourrait pleurer mieux : avec des larmes, on peut faire plein de choses. Par exemple, pleurer peut servir à éteindre les incendies.

Plus besoin d’eau pour faire cuire des pâtes (et pas besoin de saler !), se laver ou diluer la peinture. Et cela va encore plus loin : sans larmes, les rivières s’assécheraient, les nuages exploseraient… Elles nous sont indispensables, alors pourquoi s’en priver ? A chaque saison, son utilisation.

Et puis tout le monde pleure : les policiers, les super-héros, les joueurs de foot, les étoiles… Même les pierres, mais comme elles se cachent très bien, personne ne les a jamais vues pleurer. Alors même si on est très triste d’arriver à la fin du livre, cette histoire devrait donner le sourire aux lecteurs. Ils pourront même pleurer de rire.

Si tu pleures comme une fontaine, de Noemi Vola, éd. Nathan, 44 p., 14,95 euros. Dès 5 ans

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