Ulysse n’a aucun goût pour l’aventure, contrairement à ses parents. Mais, quand son chat Farine disparaît il n’écoute que son courage pour se mettre à sa recherche. Adorable !
Ulysse porte peut-être le prénom d’un dieu grec, mais n’est pas un adepte d’aventures en tous genres. Il préfère rester dans sa maison avec son chat, Farine. Alors lorsque la maîtresse leur demande d’imaginer le début d’une grande aventure, le garçon sèche devant sa feuille. Que pourrait-il raconter, lui, à qui il n’arrive jamais rien ?
« Bien sûr, je pourrais m’inspirer des histoires de mes parents. Car aventure est leur mot préféré. Depuis que je suis tout petit, ils me racontent chaque soir leur grande aventure, un tour du monde en voilier, juste avant ma naissance. J’ai beau connaître par coeur chaque détail de l’histoire, je leur réclame toujours les mêmes épisodes. »
Les parents d’Ulysse ont donc la bougeotte. Et même lorsqu’ils ne voyagent pas, ils ne tiennent pas en place : sport, bricolage… Et Ulysse les regarde faire. Sauf l’an dernier : il les a accompagnés pour une semaine en voilier, mais il a été tellement malade que ses parents l’ont ramené chez ses grands-parents.
Mais, le jour où Farine disparaît, Ulysse n’a pas le choix, il doit le chercher et donc sortir de chez lui. Il va sonner chez le seul garçon dont il se sent proche dans le quartier, Hugo. Une fois chez lui, Ulysse découvre sa chambre et les diverses alarmes que ce garçon grand et maigre a installé, puis fait la connaissance de son squelette, Oscar, son seul ami.
(illustration de Jean-Luc Englebert pour L’école des loisirs)
Le lecteur va faire la connaissance des voisins d’Ulysse, comme M. et Mme Zepetra, des globe-trotteurs eux aussi. Mais, eux non plus n’ont pas vu Farine. Ulysse poursuit sa quête. Et il va devoir demander de l’aide aux frères Mizzi et leur Clan des Démolisseurs. Mais, au final, le petit Ulysse va devenir grand et passera même pour un héros.
Une histoire touchante qui montre comment un petit garçon peu sûr de lui va dépasser ses limites pour retrouver son animal de compagnie et seul ami. Il va se faire un copain et se faire respecter. Les illustrations adorables et tout en finesse de Jean-Luc Englebert permettent à Ulysse et aux autres personnages de prendre vie au fil des pages.
Ulysse 15, de Christine Avel, illustré par Jean-Luc Englebert, éd. L’école des loisirs, 96 p., 9 euros. Dès 6 ans